Les produits transformés s'infiltrent partout !
Les aliments ultra-transformés (AUT) sont des produits alimentaires transformés de manière excessive. Leur consommation fréquente est associée à des risques pour la santé, tels que l'obésité et les maladies cardiovasculaires. Ils représentent une grande partie de l'alimentation actuelle et sont considérés comme la principale cause de mortalité précoce dans les grandes villes.
Les produits ultra-transformés sont devenus omniprésents dans notre alimentation moderne, mais ils représentent un danger pour notre foie. Des études récentes ont révélé que ces aliments transformés peuvent contribuer au développement de la stéatohépatite non alcoolique (NASH) appelée plus communément foie gras qui était une affection relativement rare il y a quelques décennies.
Une guerre silencieuse avec le foie
La consommation régulière de produits ultra-transformés a été associée à un risque accru de développer une NASH. Une étude publiée dans le British Medical Journal en 2019 a révélé qu'une augmentation de 10% de la consommation de ces produits était liée à une augmentation de 13% du risque de développer une maladie du foie gras non alcoolique (NAFLD), dont la NASH est une forme avancée.
Les produits ultra-transformés contiennent souvent des quantités excessives de sucres ajoutés (fructose), de graisses saturées et d'additifs. Or, le fructose, utilisé souvent par les industriels pour son index glycémique bas, ne passe pas directement dans la circulation sanguine systémique, mais reste en grande partie bloqué dans le foie sous forme de graisses stockées. Les additifs jouent également un rôle clé dans les mécanismes qui conduisent à l'accumulation de graisse, à l'inflammation et aux lésions hépatiques.
Un équilibre précaire entre tradition et tentations modernes
Cependant, point positif, les chercheurs reconnaissent que la proportion d'aliments ultra-transformés dans notre alimentation est relativement faible par rapport à d'autres pays, en raison de notre culture gastronomique. En France, nous avons encore tendance à privilégier l'achat de viennoiseries chez le boulanger plutôt que de les acheter au supermarché. De plus, nous avons une tradition de préparation de plats faits maison, ce qui contribue à limiter la popularité des plats préparés. Il est important de noter que malgré cela, environ 50 % de notre consommation d'aliments ultra-transformés provient de confiseries, de chocolats, de biscuits et de gâteaux. Attention cependant à l'impact de la publicité qui progressivement arrive à nous convaincre, au travers des packaging, qu'un aliment industriel pourrait être plus intéressant nutritionnellement qu'un aliment brut.
